Si l’on se rend dans un salon du livre de province, c’est aussi pour ce miracle : la rencontre immédiate, palpable, entre auteurs, éditeurs et lecteurs. Les maisons indépendantes y jouent un rôle essentiel, car elles effacent toute distance entre le livre et son public.
- L’éditeur sur le stand : Contrairement aux grandes structures, l’éditeur indépendant est souvent présent en personne. Il raconte ses choix, partage ses doutes et dévoile son cœur dans chaque livre défendu.
- Dialogues vivants : Les échanges ne ressemblent pas à de simples opérations commerciales ; ils s’apparentent à des confidences ou des débats. Un public scolaire interroge une autrice sur la ruralité, une lectrice évoque son histoire familiale à travers un roman découvert la veille…
- Ateliers et animations : Beaucoup de maisons indépendantes organisent, dans le cadre du salon, des ateliers d’écriture, des lectures à voix haute ou des performances. Elles inventent ainsi d’autres façons de lier la littérature au monde sensible.
Ce lien direct contribue à la fidélité d’un lectorat bien souvent attaché à la qualité de la relation autant qu’aux titres eux-mêmes. À titre d’exemple, lors du Festival du Livre de Mouans-Sartoux — plus de 60 000 visiteurs pour une municipalité d’à peine 10 000 habitants —, la part belle est faite aux petites maisons qui, d’année en année, tissent de véritables communautés de lecteurs.