L’édition indépendante n’a jamais eu vocation à être consensuelle. Elle trouve sa force dans la conviction de l’explorateur, la résistance du veilleur et la chaleur du passeur. À l’heure où la rapidité sociale et l’inflation médiatique risquent de laminer l’audace, les maisons indépendantes composent des œuvres à contre-courant, patientes et nécessaires.
Ces pôles de diversité, ces têtes chercheuses, participent à écrire l’avenir du livre en France. Que ce soit en révélant des auteurs singuliers, en assumant le risque de la voix dissidente, ou en traçant les nouveaux chemins du secteur, elles sont plus que jamais le visage humain d’une littérature qui, loin de se résumer à un marché, demeure un art vivant et bouillonnant.
À chaque page, à chaque lancement, elles rappellent cette évidence : la création ne tient pas au nombre, mais à cette fragile intensité qui relie un auteur, un éditeur, un lecteur. Et c’est là, dans cet « entre », que s’invente la beauté la plus rare.