Il existe en France une fascination presque intacte autour des grandes maisons d’édition généralistes, ces institutions qui, depuis plus d’un siècle, dessinent le paysage de la littérature et façonnent la pensée. Mais que recouvre précisément ce terme de « grande maison d’édition généraliste » ? Au carrefour du patrimoine littéraire et de l’innovation, ces maisons occupent une place singulière dans la société : elles sélectionnent, accompagnent, amplifient des voix multiples, offrant à chacun la possibilité de rencontrer des idées nouvelles comme des récits atemporels.
On parle de maison d’édition généraliste lorsque l’éditeur ne se spécialise pas uniquement dans un genre précis (par exemple la bande dessinée ou les sciences humaines), mais propose une diversité d’ouvrages : romans, essais, documents, biographies, fictions contemporaines ou classiques, et parfois ouvrages jeunesse. Le qualificatif de « grande » est moins un label officiel qu’un faisceau de critères combinant notoriété, catalogue, rayonnement national ou international, influence médiatique ou économique, et capacité à porter haut la voix de ses auteurs.
- Diversité éditoriale : une maison d’édition généraliste publie chaque année des romans, des essais, des textes patrimoniaux et des nouveautés de différents horizons.
- Volume de publication : celles qui sont appelées « grandes » publient souvent plusieurs centaines de titres par an.
- Catalogue d’auteurs reconnus : prix littéraires, écrivains majeurs, figures médiatiques…
- Rayonnement et diffusion : une grande maison est diffusée et distribuée sur tout le territoire, parfois à l’international.
Certaines maisons sont devenues des noms emblématiques, telles que Gallimard, Le Seuil, Grasset, Fayard, Albin Michel, Flammarion ou Robert Laffont. On y croise tant des Nobel que des Prix Goncourt, mais aussi des signatures qui s’adressent à tous les publics.