Dans ce panorama, tout laisse à penser que le cœur battant de la littérature africaine francophone vibre dans l’indépendance, l’inventivité et la coopération. Les défis subsistent : circulation déficiente du livre sur le continent, visibilité limitée dans les librairies européennes, manque de structures de diffusion pérennes – mais chaque année, de nouveaux ponts se bâtissent. L’articulation entre initiatives locales et relais internationaux, le pari du numérique, la mutualisation des ressources comme le font Afrilivres ou les projets de traduction collective, apparaissent désormais comme des vecteurs de transformation profonde.
La littérature africaine francophone, riche de ses voix hétérogènes, invente sans relâche de nouvelles passerelles pour toucher les lecteurs du monde entier. Elle invite à (re)découvrir des univers, à questionner les représentations et à ressentir la beauté, la diversité, parfois la rudesse mais toujours la vitalité de ses écritures. Les maisons d’édition indépendantes, en artisans patients et visionnaires, composent une mosaïque dont chaque fragment éclaire une facette de l’Afrique, telle qu’elle se dit, s’écrit, se rêve et se partage aujourd’hui.