Le dernier filtre : celui, subtil, du projet éditorial. Chaque maison porte une histoire, une sensibilité, un engagement. Sélectionner un essai, c’est aussi s’assurer qu’il s’inscrit dans une lignée, tisse une relation de confiance entre maison et lectorat.
- Complémentarité avec le catalogue : Un bon essai doit éclairer un angle encore inexploré dans la ligne éditoriale, éviter la redondance tout en assurant la cohérence d’ensemble.
- Attractivité pour le public visé : Le degré de spécialisation, le format, l’approche narrative varient suivant que l’on s’adresse à un public universitaire ou généraliste. À noter : 41 % des essais publiés en 2023 ont trouvé leur public grâce à un effort de vulgarisation supplémentaire (source : Livres Hebdo, chiffres du marché).
- Ouverture internationale, potentiel de traduction : Face à la globalisation des problématiques sociales, un essai qui tend des ponts vers d’autres sociétés, d’autres langues, suscite d’emblée l’intérêt.
En 2022, la part des essais de sciences sociales traduits en anglais et diffusés hors de France a augmenté de près de 15 %, signe du rayonnement accru de certains ouvrages lorsqu’ils réussissent à parler universel à partir du particulier (Le Monde des Livres, mars 2023).