Chaque livre en sciences sociales est une invitation à pénétrer des mystères : ceux de nos sociétés, de nos usages, de nos contradictions. Mais la langue du savoir, telle qu’elle se pratique dans les universités, est un bastion que beaucoup dépassent difficilement. Fronton d’acronymes, phrases à rallonge, sous-texte théorique complexe : le lecteur non spécialiste peut se heurter à une forteresse. Pourtant, depuis les années 2000, la diffusion des sciences sociales hors des cadres académiques croît, séduisant des lecteurs curieux de comprendre les dessous de l’actualité, la genèse des identités et les failles de nos institutions (source : Le Monde des Livres, 2021).
Adapter le langage académique, c’est donc bien plus qu’opérer une “vulgarisation” : c’est jeter un pont, redéfinir la transmission du savoir et permettre à chacun de s’approprier des clés de compréhension du réel.